« Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile » (littéralement « Extrêmement méchant, affreusement diabolique et vil ») est un film dramatique biographique américain centré sur le tueur en série Ted Bundy et sur la manière dont ses crimes affectent son entourage, en particulier sa compagne Liz Kendall. Le titre reprend une formule utilisée par le juge Edward Cowart lors du prononcé de la sentence capitale à l’encontre de Bundy.
Le film suit principalement le point de vue de Liz, une jeune mère célibataire qui tombe amoureuse de Ted Bundy, séduisant étudiant en droit, avant de découvrir progressivement la face criminelle de l’homme qu’elle aime. L’intrigue couvre plusieurs années, depuis leur rencontre à la fin des années 1960 jusqu’au procès médiatisé et à l’exécution de Bundy en 1989.
Au début, Ted apparaît comme un compagnon attentionné, qui s’implique dans la vie de Liz et de sa fille et s’intègre à leur quotidien familial. Les arrestations successives, les preuves qui s’accumulent et la médiatisation de l’affaire détruisent progressivement la confiance de Liz et la plongent dans l’alcool et l’angoisse.
Liz tente longtemps de croire en l’innocence de Ted, mais les témoignages, les affaires non résolues et les nouvelles inculpations l’amènent à s’éloigner de lui. Elle finit par rompre pour préserver sa santé mentale et protéger sa fille, même si elle reste hantée par la possibilité d’avoir partagé sa vie avec un meurtrier.
Ted Bundy est arrêté après une série d’agressions et d’enlèvements, lorsqu’un portrait‑robot et des informations recueillies auprès de témoins le relient à plusieurs attaques. Il est notamment identifié par une survivante, ce qui conduit à un premier procès pour enlèvement et tentative de meurtre, au terme duquel il est condamné à une peine de prison.
Pendant son incarcération, des enquêteurs d’autres États le relient à des disparitions et à des homicides, ce qui entraîne de nouvelles inculpations et son transfert dans différentes juridictions. Le film montre la stratégie de défense de Bundy, son comportement charmeur devant les caméras et sa volonté d’apparaître comme victime d’une erreur judiciaire.
Le récit met en scène les tentatives d’évasion de Bundy, notamment lorsqu’il profite d’une faille de surveillance pour sauter par une fenêtre du tribunal et s’enfuir à pied. Plus tard, il parvient à s’échapper de prison en se glissant par un plafond, ce qui lui permet de gagner la Floride, où de nouveaux crimes sont commis.
Ces évasions renforcent l’attention médiatique autour de Bundy et accroissent la peur du public, car il reste en cavale assez longtemps pour agresser d’autres victimes. Le film insiste sur la dangerosité de cette période et sur la difficulté des autorités à le retrouver et à le maintenir en détention.
En Floride, Bundy attaque des étudiantes d’une maison de sororité, provoquant plusieurs morts et blessées, crimes qui choquent profondément l’opinion publique. Il est finalement arrêté après un contrôle routier qui révèle des irrégularités et permet de le relier aux crimes commis dans l’État.
Les enquêteurs rassemblent des preuves matérielles, notamment des éléments trouvés dans son véhicule et des témoignages de survivantes et de témoins, afin de construire un dossier solide. L’enquête met aussi en lumière d’anciennes affaires non résolues dans d’autres États, ce qui renforce l’image de Bundy en tant que tueur en série particulièrement prolifique.
Le procès en Floride devient un événement national, retransmis à la télévision et suivi par un large public, ce qui était alors exceptionnel pour ce type d’affaire. Bundy choisit de défendre lui‑même une partie de son cas, interrogant des témoins et tentant de démontrer des incohérences dans l’accusation.
Il continue à clamer son innocence, se montrant courtois et théâtral, ce qui lui attire à la fois l’intérêt des médias et la sympathie de certaines admiratrices. Malgré cette mise en scène, les preuves techniques et les témoignages finissent par convaincre le jury de sa culpabilité dans les meurtres et les attaques commis en Floride.
Pendant le procès, Bundy garde le soutien de Carole Ann Boone, une amie de longue date qui le croit innocent et se rapproche de lui au point de déménager pour être à ses côtés. Leur relation se développe dans le contexte des audiences et de la détention, et Carole Ann devient une figure importante de son entourage.
Bundy et Carole Ann profitent d’une situation particulière au tribunal pour officialiser leur union, ce qui donne une dimension intime et déroutante à la procédure judiciaire. Elle finit par tomber enceinte, et le film évoque la naissance de leur fille alors que Bundy se trouve déjà dans le couloir de la mort.
Parmi les éléments clés présentés au procès, figure la comparaison d’une empreinte dentaire de Bundy avec des traces de morsure relevées sur le corps d’une des victimes. Cette concordance, associée à d’autres preuves et témoignages, pèse lourdement dans la décision du jury.
Après des heures de délibération, le jury déclare Bundy coupable de plusieurs meurtres, de tentatives de meurtre et d’effractions, confirmant la gravité de ses crimes. Le juge Edward Cowart prononce la peine de mort et utilise une formule particulièrement sévère pour qualifier les actes de Bundy, à l’origine du titre du film.
Des années plus tard, alors que Bundy attend toujours son exécution, Liz reçoit une lettre et accepte de lui rendre une dernière visite en prison. Elle apporte une photographie de scène de crime montrant une victime décapitée, dans l’espoir d’obtenir enfin la vérité.
Face à l’image, Liz demande directement à Bundy ce qui est arrivé à la jeune femme, et son attitude l’oblige à reconnaître implicitement sa responsabilité. Il trace sur la vitre séparant les visiteurs des détenus un mot qui renvoie à l’outil utilisé pour la décapitation, ce qui scelle pour Liz la confirmation de ses crimes.
Le film se conclut en évoquant, par des textes à l’écran et des images d’archives, l’exécution de Ted Bundy en janvier 1989, à l’âge de 42 ans. Il est indiqué qu’il avait reconnu plus de trente meurtres peu avant sa mort, et que ses cendres ont été dispersées dans une région montagneuse associée à plusieurs lieux où reposeraient des victimes.
Le destin de Liz et de sa fille est brièvement résumé, montrant qu’elles vivent toujours dans le nord‑ouest des États‑Unis et que Liz est sobre depuis de longues années. Le film mentionne également que Carole Ann Boone a donné naissance à la fille de Bundy durant son incarcération, puis s’est éloignée de lui.
L’œuvre explore les mécanismes de la manipulation, la capacité de Bundy à inspirer confiance et admiration tout en commettant des crimes d’une grande brutalité. Elle insiste sur la manière dont cette dissonance a facilité la confusion de ses proches et la fascination d’une partie du public.
Le film met aussi en lumière le traumatisme vécu par les victimes, leurs familles et les personnes ayant aimé Bundy, en particulier Liz, déchirée entre ses souvenirs heureux et la réalité des atrocités commises. Le ton oscille entre le drame intime, le récit judiciaire et la reconstitution criminelle, sans présenter les crimes de façon complaisante.
Résumé auteur (120–200 caractères) :
Ce film biographique suit Ted Bundy à travers le regard de Liz, mêlant enquête, procès et drame intime pour montrer l’emprise d’un tueur manipulateur sur son entourage.